Perdu parmi les tours en béton et les opérations immobilières, l’ancien village de Charonne survit encore. Eglise, cimetière, ferme, gare, place du village… en cherchant bien, tout est là. La nature n’a jamais perdu ses droits et se rappelle à votre bon souvenir dans le Jardin naturel ou dans le cimetière du Père- Lachaise.
A 200 m du périphérique, cette ancienne cité ouvrière du début du XXe siècle est un paradis de calme et de verdure.
En descendant la rue de Bagnolet s’ouvre le jardin Debrousse, à proximité du joli pavillon de l’Ermitage. Il offre un bel ensemble de conifères, dont un majestueux.
Face à la rue des Prairies, deux maisons perchées ont leur porte d’entrée au sommet de charmants escaliers. La rue de Bagnolet s’élevait autrefois à ce niveau. C’est Adolphe Thiers qui la fit raboter en 1848 afin que les machines à vapeur et les maraîchers puissent l’emprunter. Au n°130, subsiste l’emplacement de l’ancienne porte, superposée à l’entrée actuelle.
Repérez sur les marches de belles empreintes de bélemnites. Ces mollusques céphalopodes, proches de nos actuels calamars, vivaient dans les mers chaudes qui recouvraient la région à l’ère secondaire. Devant le presbytère se dresse un paulownia impérial. L’église Saint-Germain-de-Charonne – remaniée aux XIe, XVe et XVIIIe siècles – conserve de sa construction initiale les quatre gros piliers de l’étage inférieur de la tour. À l’intérieur plusieurs sculptures représentant une feuille de vigne rappellent que les vendanges étaient l’une des activités traditionnelles du village. Sur les colonnes subsistent les six armoiries polychromes des anciens seigneurs de Charonne.
Pour goûter tout le charme villageois du cimetière de Charonne, montez par l’allée centrale jusqu’à l’entrée nord. Aux côtés des enfants de Malraux et du comédien Pierre Blanchar, trône la statue de François Bègue, dit le père Magloire, qui se vantait d’avoir été le secrétaire de Robespierre. A sa mort, en 1827, ses amis du quartier lui dédièrent avec humour cette statue dont la plaque commémorative a depuis été volée.
Dans les arbres les plus hauts, des pies ont installé leur nid, sur- monté d’un toit de branches. Un rouge-queue noir, qui niche dans les pierres de l’église, chasse les insectes près des tombes.
Le poteau de justice des seigneurs de Charonne se dressait sur cette place. Il est aujourd’hui remplacé par une sculpture et deux magnolias. Faites un crochet par le square des Grès, ombragé par des tonnelles de chèvrefeuille et de glycine.
À l’angle des rues Vitruve et Florian, une sculpture évoque la légende de la salamandre, qui vous est contée ici. La rue Florian était celle du château de Charonne dont il ne reste rien. Vous longez maintenant la voie ferrée de la petite ceinture. Derrière un mur, à gauche, dépassent ce qui furent peut-être les vespasiennes du quai ainsi qu’un bel, planté près de la gare. Libres de toutes contraintes, le buddléia et l’aila
nte s’en donnent aussi à cœur joie.
Au n°102 bis, l’ancienne gare de marchandises de Charonne, a été transformée en café-concert.
À 200 m du périphérique, cette ancienne cité ouvrière du début du XXe siècle est un paradis de calme et de verdure. En descendant la rue de Bagnolet s’ouvre le jardin Debrousse, à proximité du joli pavillon de l’Ermitage. Il offre un bel ensemble de conifères, dont un majestueux.
Face à la rue des Prairies, deux maisons perchées ont leur porte
d’entrée au sommet de charmants escaliers. La rue de Bagnolet s’élevait autrefois à ce niveau. C’est Adolphe Thiers qui la fit raboter en 1848 afin que les machines à vapeur et les
maraîchers puissent l’emprunter. Au n°130, subsiste l’emplacement de l’ancienne porte, superposée à l’entrée actuelle.
Plusieurs milieux de vie franciliens reconstitués vous offrent un dépaysement rapide. Dans le sous-bois abondent charmes, noisetiers et aubépines. Les fleurs de la jacinthe des bois ou du lamier colorent le sol au printemps. Sur la droite, la centranthe rouge (une fleur de rocaille) pousse sur le mur s’appuyant contre le Père-Lachaise. Vigne et clématite grimpent
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